Reticent digital diasporas in times of crisis

Résumé français ci-dessous.

Based on fieldwork amongst Burundians in Rwanda, the Netherlands and Belgium, this article in African Diaspora explores how information circulates transnationally in times of political and violent crisis and how ordinary members of the diaspora seek to manage these flows of information. Our main argument is that conflict in the homeland creates a massive flow of information across various digital platforms and that while members of the diaspora eagerly take part in consuming and sharing this information, they do so reticently. Rather than simply explore the information flows, their intensity, their ‘spread’ or their content, we explore how individuals in the diaspora engage in emotion work, as they struggle between being ‘hailed’ by the images and messages flowing with ever-increasing intensity, speed and urgency and their reticence towards getting too involved.

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This article appeared in African Diaspora (2020) 1–26.

Basé sur des travaux de terrain auprès de Burundais au Rwanda, aux Pays-Bas et en Belgique, cet article explore la manière dont l’information circule par-delà les frontières en temps de crise politique ou de conflit ainsi que la manière dont les membres ordinaires de la diaspora tentent de gérer ces flux d’informations. Notre principal argument est le suivant: les conflits qui éclatent dans le pays d’origine engendrent un flot massif d’informations sur les différentes plateformes numériques et si les membres de la diaspora consomment et partagent massivement ces informations, ils ne le font pas sans une certaine réticence. Au lieu d’analyser ces flots d’informations, leur intensité, leur circulation ou encore leur contenu, nous défendons l’idée que les individus au sein de la diaspora se livrent à un travail émotionnel entre lutte contre ces images et messages qui les ‘harponnent’ avec une intensité et une vitesse croissantes et envie de ne pas trop s’impliquer.